Le principe de Pareto

Principe de Pareto

voir aussi Loi de Pareto.
Le principe de Pareto, aussi appelé principe des 80/20 ou encore loi des 80/20, est le nom donné à un phénomène empirique constaté dans certains domaines : environ 80 % des effets sont le produit de 20 % des causes. Ce fait a été décrit par l’économiste Vilfredo Pareto à propos de la distribution des richesses. Il a été également appliqué à d’autres domaines comme le contrôle qualité. On considère souvent que les phénomènes pour lesquels ce principe est vérifié suivent une forme particulière de distribution de Pareto.

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Naissance du principe

Le principe de Pareto doit son nom à l’économiste italien Vilfredo Pareto, qui à la fin du xixe siècle analyse les données fiscales de l’Angleterre, la Russie, la France, la Suisse, l’Italie et la Prusse1. Il remarque que la répartition statistique de la richesse suit une même loi mathématique : le pourcentage de la population dont la richesse est supérieure à une valeur x est toujours proportionnel à 1/xE, le coefficient E variant entre 2 et 3 suivant les pays. C’est en 1954 que le qualiticien Joseph Juran diffuse cette notion pour la première fois sous le nom de « principe de Pareto ».

 

Joseph Juran confesse en 1960 avoir attribué ce principe de répartition au mauvais auteur, car en fait nombreux sont ceux qui l’ont énoncé avant. Cela dit, la méthode lui paraît utile : « le principe de Pareto est la méthode générale permettant de trier un quelconque agrégat en deux parties : les problèmes vitaux et les problèmes plus secondaires — dans tous les cas, l’application du principe de Pareto permet d’identifier les propriétés des problèmes stratégiques et de les séparer des autres ».

Pour Juran, ce principe a valeur « universelle » : « Le fait que les problèmes managériaux présentent de manière générale les mêmes propriétés, me font considérer le principe de Pareto comme un outil universel d’analyse. » Il en expose des exemples concrets touchant toutes les fonctions de l’entreprise : gestion de stock, gestion des ventes, des livraisons, dysfonctionnements de production…, et même le management stratégique : « En préparant leurs ambitions, les managers expérimentés savent que seuls quelques éléments majeurs sont décisifs. Le reste sera traité par la même occasion en tant que parties de ces éléments. (Juran, 1964) »

Juran fut également à l’origine de la méthode ABC (une variante du principe Pareto) : « J’ai un peu exagéré en avançant que le principe de Pareto permet seulement de séparer les choses en deux parts. En réalité, il existe 3 parties. La troisième est un « résidu » qui prend place entre les composantes prioritaires et les composantes secondaires. Ce « résidu » peut être dénommé « zone à risques » (awkward-zone). Chaque élément de cette zone à risques n’est pas assez important pour justifier un lourd investissement dans l’analyse, mais leur regroupement dépasse les capacités d’analyse » (Juran, 1964).

 

En 1963, le Département américain du commerce présenta le principe de Pareto dans un article intitulé : « Comment les entreprises manufacturières réduisent-elles leurs coûts de distribution ? ».

  • gestion de stock – cette loi est également appelée loi ABC. Les ressources représentant 70 à 80 % du chiffre d’affaires (CA) sont rassemblées dans la classe A, les ressources contribuant entre 5 à 10 % au CA sont dans la classe C et la classe B rassemble les ressources intermédiaires2 ;
  • gestion des ventes :
  • gestion client : 80 % du CA est réalisé grâce à 20 % des clients,
  • services : 80 % des réclamations proviennent de 20 % des clients ;
  • gestion de projet : 80 % d’accomplissement d’une mise au point nécessite 20 % de l’effort ;
  • gestion de production : 20 % des produits représentent 80 % du CA. Cela permet de choisir sur quels procédés ou processus apporter des modifications en priorité.

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Bibliographie

  • Joseph Juran ; 1954 ; « Les Universaux en Management, Organisation et Contrôle » (« Universals in Management, Planning and Controlling », The Management Control 1954.)
  • Joseph Juran ; 1960 ; « Pareto, Lorenz, Cournot, Bernouli, Juran and others », Industrial Quality-Control, vol 17, no 4, Oct.
  • Joseph Juran ; 1964 ; « Managerial breakthrough : a new concept of the manager’s job and a systematic approach to improving management performance »
  • Vilfredo Pareto ; « Essai sur la courbes de la répartition de la richesses », dans Univerisité de Lausanne, Recueuil publié par la faculté de droit à l’occasion de l’exposition nationale suisse, Genève 1896, réédité dans Vilfredo Pareto, Écrits sur la courbe de répartition de la richesses, Genève : Droz, 1965.

Notes et références

  1. ? Vilfredo Pareto (1896), « La courbe de la répartition de la richesse »
  2. ? Attention de ne pas confondre cette classification avec la méthode ABC = Activity Based Costing

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NDLR : Ceci est la copie de la fiche Wikipédia sur le « Le principe de Pareto » consultable à cette adresse > https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_Pareto. Le contenu du billet provenant de Wikipedia, celui-ci est sous licence Creative Commons BY-SA.

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