NDLR : Ceci est un article de Pierre Noizat, Directeur général de Paymium, extrait du site ParisTech: Review. L’article est sous licence Creative Commons BY-NC-ND. Vous pouvez également le consulter à la source > http://www.paristechreview.com/2012/01/20/bitcoin-devise-complementaire-universelle. Bonne lecture !
Bitcoin est une application de paiement en ligne disponible depuis janvier 2009. Créée par la communauté du libre, elle évoque le World Wide Web, l’application d’Internet dont le succès a ouvert la voie à tant d’autres. Le Web a révolutionné le partage et la production des savoirs; bitcoin transforme le consensus social autour de la création monétaire, ouvrant la voie à une nouvelle liberté économique.
La pertinence des devises complémentaires a été fortement soulignée par l’émergence d’une économie mondialisée et financiarisée, au sein de laquelle les Etats luttent pour la croissance et les excédents commerciaux. Jusqu’en 2009, les démarches en faveur d’une réforme monétaire gravitaient autour de mécanismes orchestrés par les gouvernements et le système bancaire. Avec l’entrée en lice d’une nouvelle devise universelle, alliée à la puissance transformatrice du web, de nouvelles solutions peuvent être explorées pour des réformes sociales et économiques: en ce sens, une devise universelle comme bitcoin permet de redéfinir la monnaie.
La base de données de transactions bitcoin
Le protocole bitcoin précise comment construire et gérer une base de donnée de transactions en ligne. Les transactions sont publiées et signées électroniquement (en ayant recours à de la cryptographie asymétrique et à des paires de clés). Le protocole exige une validation de toutes les transactions par les nœuds du réseau.
Comme toutes les transactions de la base de données sont reliées entre elles par cryptographie, ce qui explique pourquoi la base de données bitcoin est souvent qualifiée de “chaîne” bitcoin, la moindre modification d’une transaction passée demanderait un nouveau calcul de la chaîne à partir de cette transaction.
Les signatures par des clés privées garantissent la propriété de toute quantité de bitcoins reçue sur une adresse bitcoin: la connaissance de la clé privée associée à l’adresse de réception est nécessaire pour dépenser ultérieurement tout ou partie du montant reçu. La base de données de transactions détient toute l’information nécessaire pour qu’un propriétaire d’adresse puisse recevoir et dépenser n’importe quelle quantité de bitcoin: la base de données et le protocole de communication donnent naissance conjointement à une nouvelle devise électronique.
La création monétaire des bitcoins
Qui plus est, le protocole bitcoin prévoit également un mécanisme de création monétaire. Les bitcoins sont générés progressivement par le réseau jusqu’à hauteur de 21 millions d’unités. Les bitcoins sont créés ex nihilo, comme une banque commerciale crée de l’argent ex nihilo par l’émission de dette, par exemple en prêtant à l’acheteur d’un logement. Le logement existe avant le prêt. Le vendeur, qui repart avec l’argent, transfère de facto la propriété du logement à la banque. Mais en réalité, la banque a sorti de l’argent d’un chapeau: elle a consigné à son passif le montant du prêt qu’elle a déposé sur le compte courant de l’acheteur. La même somme est consignée à son actif, en tant que dette due par l’acheteur. Même les grands banquiers et les économistes, dont le prix Nobel Maurice Allais, appellent cela de la magie.
Bitcoin repose sur la reconnaissance du fait que ce monopole de création monétaire mérite d’être réexaminé, ne serait-ce que parce qu’il dure depuis plusieurs centaines d’années. Dans un contexte de crises financières répétées, bitcoin nous permet de d’expérimenter un nouveau concept de monnaie.
En tant que devise universelle, bitcoin représente une véritable innovation qui s’appuie sur de nombreux essais antérieurs visant à créer une devise durable mais surtout, indépendante des Etats et des organismes centralisés.
Vers le développement d’une économie bitcoin?
Certains banquiers avec lesquels j’ai pu parler veulent ignorer cette innovation au motif que la valeur des bitcoins ne reposerait sur aucun actif tangible dans l’économie réelle. Mais grâce aux nombreux commerçants qui acceptent désormais les bitcoins, ainsi qu’aux transactions en ligne qui s’effectuent en bitcoins comme avec n’importe quelle autre devise, nous assistons à l’émergence d’une véritable économie bitcoin. Si le marché de l’euro ou du dollar venait à s’effondrer, le principe de recapitalisation par les banques centrales est fondé sur l’hypothèse que les gouvernements nationaux disposent d’un pouvoir de taxation illimité sur les économies de chaque pays. La crise qui secoue actuellement la Grèce, la zone euro et, dans une moindre mesure, les Etats-Unis, montre à quel point l’utilisation de ce pouvoir théorique est fictive. La réalité c’est que 90% de la monnaie est créée à ce jour dans les registres des banques et que la stabilité des prix reste le seul facteur déterminant pour que la position des banques centrales reste défendable démocratiquement.
Aujourd’hui, il existe plus de 140 devises d’Etat dans le monde. Difficile de croire qu’une nouvelle devise complémentaire va soudain compromettre les perspectives de l’économie mondiale sur la seule base que cette monnaie est décentralisée. L’aspect innovant de bitcoin, et qui le classe à part dans tout ce qui a été auparavant, repose sur une base très simple: il s’agit d’argent liquide en ligne, qui ne nécessite ni autorité centrale, ni intermédiaires. En tant tel, bitcoin se pose en challenger convaincant des autres méthodes de transaction en numéraire. Cependant, s’affranchir de la nécessité ne signifie pas faire disparaître l’utilité des intermédiaires dits tiers de confiance. La gestion des transactions entre marchands et clients comportera toujours la demande pour un système de gestion des litiges, indépendamment de la devise utilisée lors des paiements. Mais il existe de nombreux cas où les deux parties d’un paiement peuvent se faire confiance et n’ont pas besoin d’un tiers commissionné.
E-gold, une tentative de devise universelle appuyée sur l’or, fut créée en 1996 mais n’a pas réussi à s’imposer, en partie parce que le système reposait sur une organisation centrale de gestion de l’inventaire de l’or. La quantité d’or requise devait augmenter avec l’économie E-gold, ce qui s’est révélé inadapté, dangereux et fondamentalement inutile à l’ère du numérique (un autre défaut majeur d’E-gold était l’absence de protocole spécifique: se reposer uniquement sur un navigateur web pour des transactions irréversibles pose de sérieux problèmes de sécurité).
Le mécanisme de création monétaire des bitcoins simule mathématiquement l’extraction d’un métal précieux. De plus, son protocole est composé d’un système de signature électronique allié à des algorithmes de chiffrement ayant fait leurs preuves dans les systèmes bancaires, reconnus et publiés par le ministère de la Défense américain.
La croissance de la masse monétaire dans le temps
On peut considérer bitcoin comme une devise convertible non pas en or mais en un substitut virtuel de l’or, car la quantité de bitcoins est limitée asymptotiquement, dès la conception, à 21 millions de bitcoins.
Tout comme l’or, les bitcoins peuvent être assimilés à des obligations sans échéance. Mais à la différence de l’or, les bitcoins peuvent être divisés indéfiniment et n’impliquent aucun frais de stockage. D’après les estimations de GFMS, fin 2010, le stock d’or extrait se chiffre à hauteur de 166 600 tonnes, ce qui, au prix moyen de l’année 2010, représente 6500 milliards de dollars dont environ 2400 milliards constituent des réserves privées ou officielles, sous forme de pièces ou de lingots. Le stock total moins les 30 000 tonnes correspondant aux réserves officielles mondiales en août 2011, nous donne une estimation de 1230 milliards de dollars pour le marché de l’or, en tant que réserve de valeur. Si l’on devait calculer un taux de change du bitcoin avec le dollar sur la base de ces chiffres, on obtiendrait un taux de change de 600$ pour 1 BTC, si les bitcoins représentaient 1% du marché privé de l’or comme instrument de couverture.
Dans le même esprit, si l’économie bitcoin devait croître à hauteur de 5% du PIB des Etats-Unis (c’est-à-dire 725 milliards de dollars) et en supposant une vélocité monétaire du bitcoin égale à 50, équivalente au dollar pour les petits montants, un bitcoin représenterait l’équivalent de 700$.
Cela équivaudrait à une valeur projetée de 15 milliards de dollars pour le réseau bitcoin. C’est un ordre de grandeur cohérent avec la capitalisation boursière de Visa, Inc. (55 milliards de dollars) ou de MasterCard (39 milliards de dollars). Acheter des bitcoins aujourd’hui, c’est acheter des actions pour un nouveau réseau mondial de transactions électroniques. À 10$ en août 2011, soit une valorisation du réseau bitcoin établie à 210 millions de dollars, les bitcoins sont clairement sous-évalués même en admettant que d’autres devises universelles pourraient entrer en lice.
On pourrait imaginer qu’une telle évaluation pousserait un investisseur à se procurer l’ordinateur le plus puissant au monde (le “K-computer” au Japon, en juin 2011) pour prendre le contrôle du réseau bitcoin. Cependant, une telle manœuvre ne réussirait qu’à faire fuir temporairement les participants de base – les “mineurs” – et réduirait fortement la liquidité des bitcoins aussi longtemps que durerait l’attaque. Le superordinateur resterait à l’arrêt, en dissuadant tout vendeur potentiel et en repoussant les intrus. En d’autres termes, pour atténuer les risques, ce nouvel acteur devra lui-même acquérir une quantité suffisante de bitcoins afin de maintenir l’économie bitcoin à flot après le hold-up, en espérant toutefois que les acheteurs reviendraient, après cette transition quelque peu chaotique…
De plus, au moment même où l’attaque serait prête, il n’est pas dit qu’un tel superordinateur serait à la hauteur de la puissance de hachage des nœuds actuels, dont la puissance cumulée croît jour par jour. Au vu de l’incertitude entourant l’issue d’une telle manœuvre d’agression, il est beaucoup plus raisonnable pour un investisseur rationnel de simplement acheter des bitcoins, exactement de la même manière dont il achèterait les actions d’une start-up.
Une autre forme d’attaque, encore plus naïve, consisterait à acheter des “pools” de mineurs au sein du réseau bitcoin. En rejoignant un pool, un mineur reçoit une fraction du flux de bitcoins générés par le pool, en échange de la puissance de hachage combinée de l’équipe. La part d’un mineur est calculée sur la base de sa contribution à la puissance de calcul du pool.
Un mineur, seul, peut subir une longue traversée du désert, avant de gagner la récompense de 50 bitcoins associée au calcul d’un nouveau bloc intégré à la chaîne de transactions bitcoin. Statistiquement, l’espérance de gain est la même, seulement, la rémunération est plus régulière lorsqu’on fait partie d’un pool. De ce fait, un mineur n’a aucun intérêt à rester au sein d’un pool dirigé par un investisseur hostile. Le mineur changerait tout simplement de pool ou commencerait le minage en solo.
Cette analyse reste vraie même après que tous les bitcoins ont été «frappés». En fait, l’incitation à miner des blocs de transactions, c’est-à-dire participer à leur validation par le réseau, sera maintenue par l’accroissement du nombre des transactions combinée à la hausse de la valeur des bitcoins: bitcoin est un système autonome car autorégulé et doté d’un système d’incitation pérenne.
Monnaie électronique et gestion de la confiance
Bitcoin ne repose pas seulement sur ce genre de projection mais aussi sur la confiance instaurée par les nœuds du réseau, matérialisés par la puissance de calcul combinée d’un ensemble de personnes. N’importe qui, équipé d’un ordinateur personnel doté d’une carte graphique (GPU), peut se joindre à cette équipe géante de validation des transactions, définie par le réseau bitcoin. Il suffit pour cela de télécharger un programme gratuit de “minage” qui fonctionnera selon les règles de création monétaire bitcoin. On dénombre à ce jour plus dizaines de milliers de “mineurs” dans le monde.
La validation bitcoin ne nécessite pas un réseau de confiance sécurisé puisqu’il repose sur le fait que la majorité de puissance de calcul est détenue par des utilisateurs honnêtes: par “honnête”, nous nous référons au simple fait qu’ils coopèrent entre eux pour confirmer les transactions légitimes du réseau. Ces transactions légitimes du réseau bitcoin sont celles qui peuvent être reliées mathématiquement à la transaction originelle par l’intermédiaire de la plus longue chaîne: la longueur de la chaîne fait référence à la profondeur de calcul de sa validation, et non au nombre de blocs de transactions. La transaction zéro a eu lieu le 3 janvier 2009: c’est celle qui, à la base de la chaîne de transactions, a donné naissance au système.
Ce concept de cloud computing appliqué à la confirmation des transactions a de nombreuses conséquences: seulement deux ans après son lancement, le réseau bitcoin représente l’équivalent de la puissance de calcul du «K-computer». S’approprier le réseau avec une telle machine ne signifierait pas pour autant un arrêt total du réseau. Plutôt, cela perturberait fortement la confirmation des transactions jusqu’à ce que les participants trouvent un moyen de contrer l’attaque et de reprendre le contrôle des opérations. Des plans de relance seraient ensuite mis en œuvre pour reprendre le cours normal des opérations par la suite. En d’autres termes, même en supposant qu’un gouvernement ou une grande organisation puissent un jour s’armer d’une puissance de calcul suffisante pour contrecarrer lourdement le réseau bitcoin, l’issue d’une telle opération serait, au mieux, incertaine. Cette propriété confère au réseau bitcoin une capacité de résistance inégalée.
Décentralisation et déflation
Par définition, une vraie devise universelle doit pouvoir être lancée sans qu’aucune autorité centrale ne régule sa masse monétaire: cela exclut d’emblée toute forme de corrélation entre masse monétaire et indicateurs macroéconomiques. Un tel système de corrélation engendrait des discussions interminables et réclamerait une gouvernance utopique selon un standard démocratique universel inconnu à ce jour.
Pour la même raison, le logiciel de paiement, le porte-monnaie électronique, doit être absolument libre, open source et gratuit, pour échapper aux limitations et à l’opacité d’un programme propriétaire. Comme l’a dit Richard Stallman, un des fondateurs du mouvement pour le logiciel libre: “soit les utilisateurs contrôlent le programme, soit le programme contrôle les utilisateurs”.
Dans une très large mesure, les devises appuyées par les Etats, telles que l’euro ou le dollar, sont créées dans une boîte noire, avec beaucoup d’attention accordée par les médias aux taux d’intérêt, plutôt qu’à la masse monétaire. Une organisation centrale promouvant un système monétaire basé sur un programme propriétaire ne changerait pas la donne.
De ce fait, le mécanisme régulant la masse monétaire doit être inscrit et publié dès le départ dans les spécifications, sans aucun espace pour que la nouvelle devise y échappe quoi qu’il arrive.
Dans la même logique, il n’est ni possible, ni nécessaire de prédire le taux d’adoption ou de croissance de la base d’utilisateurs pour cette nouvelle monnaie: ces chiffres ne peuvent pas être déterminés avec précision. Le modèle de création monétaire doit donc définir une quantité maximale de monnaie, à moins que les règles de création ne soient liées au nombre d’utilisateurs par un protocole d’authentification par l’utilisateur. Ce protocole ne serait en aucune manière compatible avec l’objectif de décentralisation, puisque l’authentification par l’utilisateur implique, par définition, l’émission de certificats d’identité, le recours à un réseau de confiance ou à une autorité de certification.
Les spécifications de bitcoin respectent l’exigence d’une masse monétaire limitée. De plus, elles prévoient des frais de transaction pour maintenir durablement l’intérêt des mineurs, même après que les récompenses pour la création de nouveaux blocs de transactions valides sont tombées à un niveau proche de zéro.
Du fait qu’ils sont échangés électroniquement, les bitcoins, contrairement à l’or, sont infiniment divisibles et permettent une grande vélocité monétaire. Ainsi, une forte déflation des prix ne ferait que limiter bitcoin à un rôle de réserve de valeur, plus pratique que l’or. En fait, la déflation des prix n’aurait de conséquences économiques néfastes que si les bitcoins étaient la devise exclusive d’une aire géographique donnée. Cela n’est absolument pas le cas puisqu’en tant que devise complémentaire, les bitcoins coexistent avec la devise locale sponsorisée par l’Etat, sans chercher à la remplacer. Les prix dans les commerces de proximité continueront à être exprimés en devises locales. Dans une transaction électronique en ligne, le prix exprimé en devise universelle peut facilement être ajusté en temps réel par rapport à un taux de change variable. C’est uniquement pour les transactions qui ne sont pas en ligne que la stabilité des prix est une exigence pour toute devise universelle.
En bref, la déflation des prix augmente l’attractivité des bitcoins en tant que valeur refuge et n’affecte que marginalement son application en que moyen d’échange.
Conclusions
Dans une économie mondialisée, la naissance d’une ou de plusieurs devises universelles est inéluctable dès lors qu’elle est technologiquement faisable et économiquement souhaitable.
Bitcoin, en tant que première devise du genre, a largement ouvert la voie à de nouvelles applications. En particulier, bitcoin peut fortement améliorer l’efficacité des transferts d’argent là où il y en a le plus besoin, notamment pour l’aide au développement, longtemps considérée (selon les mots de l’économiste Peter Bauer) comme “une excellente façon de transférer l’argent des pauvres des pays riches aux riches des pays pauvres”. Bitcoin peut profiter de la généralisation des téléphones mobiles dans les pays en voie de développement pour permettre de transférer de l’argent directement, sans passer par des intermédiaires, qu’ils soient bureaucratiques ou bancaires. L’institution ou l’organisme non-gouvernemental responsable du transfert assignera simplement des adresses bitcoin aux destinataires et les marchants locaux pourront alors réaliser des transferts d’argent et des paiements en bitcoins.
Cette technologie permet à la fois un nouveau type de transaction sur le réseau et une nouvelle devise universelle.
Par analogie, il est intéressant de noter que la gouvernance du World Wide Web est régie par une organisation à but non-lucratif – le W3C – composée de 300 membres parmi les plus grandes entreprises du secteur des hautes technologies. Clairement, tout appui de la part d’un gouvernement à l’un des membres du W3C peut être contrebalancé par les autres si cela ne convient pas à l’intérêt général. Si ce principe parvient avec succès à réguler un domaine où la technologie sert de nouvelles méthodes de production et de partage du savoir, il est permis d’espérer qu’une organisation similaire peut également superviser les caractéristiques techniques du protocole bitcoin. Cela permettrait à bitcoin de préserver son intégrité et son potentiel d’innovation face aux aléas des mesures macro-économiques.
REFERENCES
BOOKS
- What You Need To Know About Bitcoins (Marcos Sausilitos)
- Bitcoin: A Peer-to-Peer Electronic Cash System [Illustrated] (Satoshi Nakamoto)
- The Bitcoin Paradigm (Strategic Leadership Intelligence Advisory Series) (Phillipe Moyez)
ONLINE
- La documentation officielle (en anglais)“Why I’m putting all my savings into bitcoin” (Rick Falkvinge, Falkvinge’s blog, mai 2011)
- “For banks, digital currency poses threat – and opportunity » (Jeremy Quittner, American Banker, 3 janvier 2012)
- “The Rise and Fall of Bitcoin” (Benjamin Wallace, Wired, déc. 2011)
- “La monnaie virtuelle qui agite le Web” (01.net, mai 2011)