Facebook watching you

NDLR: Ceci est un article de Khelil Ben Osman extrait du site FHIMT.com. L’article est sous licence Creative Commons BY. Vous pouvez également le consulter à la source > http://www.fhimt.com/2011/12/14/ce-que-facebook-sait-de-nous. Bonne lecture !

Ce que Facebook sait de nous…

The Next Web a publié hier une chronique au sujet d’une récente vidéo mise en ligne par le site Taz.de destinée à nous faire prendre conscience de la profusion de données que Facebook collecte tous les jours à notre sujet.

La vidéo est un montage de visualisations faites à partir des données Facebook d’un étudiant en droit viennois de 24 ans, Max Schrems. Ce dernier a décidé un jour d’envoyer une requête au réseau social en citant la directive européenne 95/46/EC, qui donne le droit à tout citoyen européen d’accéder aux données stockées par un site internet qu’il utilise.

Il reçoit un CD contenant 1 222 fichiers PDF : toute sa vie sur sur le réseau social, enregistrée en détails. Toutes les interactions avec ses amis, likes, shares, pokes. Le contenu de sa messagerie, daté et enregistré avec, comble, la présence de messages qu’il a lui même supprimé mais qui apparemment restent présent sur les serveurs de Facebook.

Ce à quoi ça sert
Mark Zukerberg l’a dit lui même, l’objectif de Facebook est de tirer avantage du Social Graph de ses utilisateurs pour leur offrir une expérience plus riche. Modéliser ce Social Graph, à savoir le mapping de toutes nos relations et interactions, c’est forcement enregistrer tous ce qui se passe et en continue.

Peu d’utilisateurs en sont conscients, mais Facebook est gratuit, ben oui ! Et pour continuer à l’être et devenir rentable, il a choisi la publicité. Le modèle économique du réseau social est de monétiser nos interactions. Social Ads, son système de publicité s’appuie sur nos échanges pour créer de la recommandation au service de l’annonceur.

Le site aux 700 M d’utilisateurs a bien sa spécificité, il ne crée pas de nouveaux liens entre les individus ou du moins pas essentiellement, mais s’appuie plutôt sur nos liens sociaux existants présents ou passés pour en tirer bénéfice.

Ce à quoi ça peut servir
Wikileaks a récemment mis en ligne les Spyfiles, plusieurs manuels d’utilisation de logiciels de surveillance de l’internet ont ainsi été rendus publiques. Des révélations qui confirmaient d’ailleurs ce que nous avions découvert par d’autres moyens sur Fhimt.com, à savoir la surveillance de l’Internet par des états totalitaires et sanguinaires grâce à des logiciels français.

Un des logiciels cité dans les Spyfiles, dont vous pouvez consulter le manuel, est un outil d’analyse social. L’application permet notamment d’identifer les influenceurs dans des groupes d’individus, jusque là ça va, on fait pareil dans le marketing. Mais quand grâce à cet outil il est possible d’identifier des criminels, du fait de la signature particulière de leur échanges, on peut commencer à se poser de sérieuses questions. Des outils qui n’ont pas besoin de votre consentement ou accord pour analyser ce que vous faites sur Internet, et qui vont mapper vos actions sur tous les sites que vous consultez…voilà le Social Graph de folie !

Sans se projeter dans 1984 de George Orwell, on peut quand même s’inquiéter de l’existence de tel type d’outils…et de telles données. Si on pousse plus loin, on peut se dire qu’un réseau social comme Facebook a peut-être suffisamment de données pour modéliser le profil psychologique de ses utilisateurs avec ce qu’il y a de bon et de mauvais.

…mais au fait il n’y pas de bouton “Unlike” sur Facebook…ouf on est sauvé, il n’enregistre que nos bonnes actions :)

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